C’est Karine qui nous explique...

Peux-tu nous dire comment est né votre collectif?

« C’est à l'initiative de RECIT, il y a un an et demi, qui a été sollicité par le Pays du Mans, qui regroupe six différentes Communautés de Communes autour du Mans et avait le souhait de développer les collectifs citoyens autour de l'énergie.

Une réunion publique d'abord, et puis ensuite, à partir de là, il y a eu une différentes réunions entre nous. Ainsi, Joakim de RECIT nous a aidé à faire émerger le collectif et à prendre une direction. Nous avons réfléchi à ce que nous on attendait de ce collectif, quels types d'énergie on souhaitait développer. Joachim nous a fait rencontrer des gens qui avaient développé la filière bois, d'autres qui avaient développé l'éolien, etc.

Et à partir de là, on s’est dit que ce qui nous intéresse, c'est le photovoltaïque sur toiture. Parce qu'on ne peut pas non plus dénaturer les paysages avec, par exemple, de l’agrivoltaïsme au sol.

Une toiture, c’est déjà construit et ça ne peut pas être plus laid si on met des panneaux sur les toits. Ça ne peut pas aggraver les choses.

C’est un peu long à se mettre en place. Après, quand on aura un projet à présenter on pourra s'appuyer dessus.

Certains d’entre-vous se connaissaient-ils déjà ?

Au départ, pour quelques uns, notre point commun c’est une association environnementale, on a lutté contre l’implantation d’un parc d’éoliennes dans une forêt. D’autres personnes intéressées par les énergies renouvelables citoyennes ont rejoint ce collectif. Il y a maintenant des personnes d’un peu partout, actives ou retraitées.

Le collectif SarthWatt: 

Quels sont vos projets ? Vous êtes une communauté CoWatt ?

En effet nous avons signé la charte CoWatt.

Nous avons un piste par exemple, sur une tribune de foot, il s'avère que la tribune du complexe sportif de Parigné est en rénovation. Et qu'au moment de l'étude de rénovation, l'architecte a fait une proposition pour justement mettre des panneaux solaires et faire de l'autoconsommation. L’étude a montré que cela ne rapporterait pas assez. Les horaires du foot ne correspondent pas au moment de production. C'est le soir pour le terrain. Ça peut être dans l'année, mais ce n'est pas l'été et c’est là qu’il y a davantage de production. Et puis, en plus, le surplus serait revendu à un prix très bas. Donc, cette piste a été abandonnée par la Mairie. Mais le bâtiment a été conçu pour supporter le poids de panneaux solaires. C'est pour ça qu'on est assez optimiste pour reprendre le projet.

On s'est rendu compte aussi qu'au départ, on avait de grandes idées. On se disait, ce toit-là, il est super, ce toit-ci, c'est ce qu'on voit partout ... Et puis, on a s’aperçoit qu’on a des contraintes de poids, de type de toiture ou d'inclinaison. On s'est rendu compte qu'il n'y avait pas tant que ça de toits sur lesquels on pourrait mettre des panneaux photovoltaïques.

On a le cas d'un particulier qui nous a contacté dans le village à côté, à Brette les Pins et bien ça aurait pu le faire, il a une grande surface mais des arbres qui ombrent son toit et une partie de la toiture qui fait de l'ombre sur l'autre partie. Au départ, effectivement, ça peut sembler grand, mais quand on utilise le tableur de CoWatt, on se rend compte que finalement, ça ne va pas être assez.

Oui, c'est difficile. Il ne faut pas lâcher. »

Avez-vous d’autres objectifs ?

« Peut-être des actions en faveur de la sobriété pour espérer que les gens seront plus sensibles à participer à un projet collectif.

Évoluer vers le statut d’association est aussi en réflexion pour nous. »